Vers la fin de la dernière année scolaire, nos coordonnateurs(-trices) de programme ont parcouru la Sunshine Coast, le nord de l’île de Vancouver et Comox Valley, en Colombie-Britannique, pour voir les programmes de petits déjeuners en action. Des Muffins monstrueux faits maison aux pizzas-déjeuner, en passant par les repas traditionnels préparés avec les aînés, ils ont remarqué que ces programmes ne se limitent pas à la nourriture, mais qu’ils concernent aussi la communauté, la culture et les soins.

 

Par Taelyr Keely et Jessica Smith, coordinateur et coordonnatrice, Programmes

En juin 2025, nous avons fait nos valises et sommes parties en voyage pendant une semaine. Nous avons visité des écoles de la Sunshine Coast, du nord de l’île de Vancouver et de la vallée de Comox.

Du traversier aux routes forestières sinueuses, nous sommes allés voir comment les programmes de petits déjeuners fonctionnent et ont un impact sur les élèves dans certaines des communautés les plus éloignées de la Colombie-Britannique.

Nous pensions que nous allions simplement observer les programmes de petits déjeuners. Nous avons trouvé quelque chose de beaucoup plus profond : des histoires d’entraide, de résilience et de connexion.

 

Plus qu’un simple repas

À Powell River, une équipe de bénévoles mère-fille nous a accueillies avec de grands sourires. La cuisine était remplie de pizzas-déjeuners, préparées avec des ingrédients frais. Dans une autre école, les enfants ont fait la queue devant la fenêtre de la cuisine, ravis de recevoir des muffins aux épinards faits maison, rebaptisés Muffins monstrueux pour le plaisir. À chaque étape, nous avons vu des personnes utiliser la nourriture comme une source de dignité et de joie.

 

« S’ils ne trouvent pas ce qu’ils veulent, je le fais pour eux, nous a confié un cuisinier en tendant un smoothie à un élève timide. Il ne s’agit pas seulement de les nourrir, mais de les connaître. »

 

Cuisines, culture et communauté

Nous avons visité des écoles où la nourriture fait partie de la culture. Nous avons vu du persil sécher dans le jardin de l’école et un fumoir pour préparer le saumon.

Dans une école, les élèves participaient à la préparation de plats traditionnels avec les aînés. Bien que l’école ait été construite sur un terrain qui n’est pas le territoire traditionnel de la nation, la cuisine de l’école est devenue un lieu de reconnexion.

« Cette école est le cœur de notre communauté, a déclaré un directeur d’école. C’est là que les élèves se sentent en sécurité. Où on leur donne à manger. Là où on les connaît par leur nom. »

 

Régions éloignées, vrais défis

Certaines écoles se heurtent à des obstacles considérables : prix élevé des produits alimentaires, équipement vieillissant, isolement. À Zeballos, le cuisinier ne pouvait pas être présent pour le programme, nous avons donc préparé le petit déjeuner nous-mêmes. Le directeur de l’école fait six heures de route aller-retour la fin de semaine pour faire ses courses pour les enfants. Les programmes de petits déjeuners perdurent parce que les gens s’en soucient profondément.

« Le petit déjeuner n’est pas seulement une question de nutrition, a déclaré un éducateur. C’est le début de quelque chose de meilleur pour ces enfants. »

 

Le cœur de l’affaire

Même avec des budgets limités et de nombreux défis, nous avons remarqué un schéma commun. Les gens venaient tôt tous les matins. Ils étaient là pour nourrir et s’occuper de leurs élèves.

Nous avons vu des élèves du secondaire préparer des repas pour leurs camarades de classe, des cuisiniers mélanger culture et bien-être et des bénévoles imaginer de nouvelles possibilités pour les enfants. Ce voyage nous a montré qu’un petit déjeuner peut tout changer. Nous ne nous contentons pas de nourrir les élèves. Nous nourrissons leur futur.

Avec l’augmentation du coût des aliments, il peut s’avérer un défi de faire des économies sans compromettre la qualité nutritive des mets servis. Pour y remédier, les écoles ont mis en place des solutions innovantes pour proposer aux enfants des petits déjeuners nutritifs et variés, tout en réduisant la facture d’épicerie. Ces stratégies, recueillies dans le cadre du sondage de mi-année, reflètent la créativité et le dévouement des équipes scolaires et des bénévoles. Nous remercions sincèrement toutes les écoles d’avoir partagé leurs précieuses idées et espérons que ces conseils pourront inspirer certains d’entre vous!

 

Réduire le gaspillage alimentaire

Plusieurs astuces permettent de réduire le gaspillage et de maximiser ainsi l’utilisation des aliments. Parmi celles-ci, on retrouve :

  • Cuisiner les restes. Par exemple, pourquoi ne pas congeler les fruits coupés non consommés et les réutiliser plus tard dans un smoothie, une compote ou même dans des muffins ou des crêpes!
  • Congeler les surplus. Certains aliments cuisinés se congèlent bien, comme les galettes, les muffins, les crêpes et les gaufres. Vous les aurez sous la main lors des matins où le temps manque pour cuisiner!

Cuisiner davantage

Cuisiner et préparer à l’avance sont parmi les stratégies les plus mentionnées par les écoles pour diminuer les coûts associés aux aliments. Voici quelques astuces gagnantes :

  • Acheter des ingrédients de base peu coûteux. Les écoles ayant les capacités de cuisiner arrivent à économiser en achetant davantage d’ingrédients de base. Les œufs, le lait, la farine de blé entier et l’avoine sont des exemples d’ingrédients de base très versatiles qui peuvent contribuer à la préparation de petits déjeuners variés! Pour plus d’inspiration, consultez la section Recettes du Coin des écoles.
  • Réduire l’achat d’aliments transformés. Les aliments très transformés et emballés individuellement sont souvent plus coûteux.
  • Faire participer les élèves. En faisant participer les élèves à certaines étapes de préparation de leur propre petit déjeuner, il est possible de réduire la charge de travail du personnel, tout en favorisant davantage des aliments simples. Selon l’âge, les jeunes peuvent participer en grillant leurs rôties, en se servant leurs propres bols de céréales, en garnissant leurs gruaux, etc. Voilà une belle façon d’encourager leur autonomie et de développer leurs compétences alimentaires! Vous aimeriez en savoir plus sur les façons de faire participer les élèves? Visionnez l’enregistrement de notre webinaire sur l’Engagement des élèves.

 

Astuces à l’épicerie

Bien que la cuisine soit avantageuse et encouragée dans le cadre des programmes de petits déjeuners, il n’est pas toujours réaliste de cuisiner des repas de A à Z. C’est pourquoi certaines écoles ont développé d’autres trucs, notamment :

  • Utiliser des fruits et légumes surgelés. Ce sont toujours de belles solutions de rechange et elles peuvent permettre de gagner du temps en cuisine. Les fruits et légumes surgelés peuvent aussi être utilisés dans des recettes, comme des smoothies ou des omelettes.
  • Choisir les marques maison. La plupart du temps, les produits de marque maison sont moins chers et tout aussi goûteux. N’hésitez pas à comparer les produits pour faire un choix éclairé!
  • Acheter en vrac ou en gros formats pour profiter des rabais. Certains produits sont plus économiques en gros formats ou en achats multiples, comme le fromage et les pains tranchés. Si vous avez l’espace de stockage requis, pourquoi pas ? Congelez ces produits en portions individuelles pour les matins où vous avez moins de personnel disponible, ou lorsque vous avez besoin d’une option clé en main (p. ex. les journées de sorties scolaires).
  • Jeter un œil aux circulaires. Plusieurs milieux ont su économiser en visitant différents magasins pour trouver les meilleurs prix. Toutefois, il n’est pas toujours réaliste de faire plusieurs arrêts lors des achats. Regardez les circulaires en amont et choisissez l’endroit qui vous semble avoir le plus de rabais, selon vos besoins de la semaine.

 

Développer des partenariats innovants

Ensemble, on va souvent plus loin. C’est ce que plusieurs programmes ont compris en s’alliant à des organismes ou à des entreprises à proximité afin d’offrir des aliments de qualité, tout en réalisant des économies.

  • Utilisation de fruits et légumes moches. Sous forme de dons ou à moindre coût, plusieurs épiceries sont prêtes à contribuer aux programmes de petits déjeuners de leur secteur.
  • Cultiver des légumes à l’école. Potager sur le terrain de l’école et serre communautaire, certaines écoles se sont tournées vers ce type de projet collectif pour intégrer des légumes frais à leur programme, en plus d’exploiter tout le potentiel éducatif de ces projets de la terre à l’assiette.
  • Transformation alimentaire par des organismes à proximité. Les infrastructures en milieux scolaires représentent un défi, ne permettant pas toujours de cuisiner des mets plus élaborés dans le cadre du programme de petits déjeuners. Certaines écoles ont choisi de partager les installations d’organismes à proximité ou de collaborer avec eux pour faire du programme de petits déjeuners un véritable projet de communauté!

 

Vous souhaitez discuter de ce sujet avec notre comité Nutrition et échanger avec d’autres écoles ? Inscrivez-vous ci-dessous à nos prochaines portes ouvertes virtuelles sur Comment optimiser son menu et son budget sans compromettre la qualité nutritionnelle!

FR Session no 1 – 3 novembre, 12 h (HE)

FR Session no 2 – 6 novembre, 14 h 30 (HE)

 

Chaque année, le Club sonde les écoles de son réseau pour mieux comprendre les impacts des programmes de petits déjeuners, les défis rencontrés, et surtout, les solutions créatives mises en place par les équipes sur le terrain.

Dans cet article, découvrez les stratégies et pratiques inspirantes des programmes de petits déjeuners de partout au pays!

 

Utiliser différents canaux de communication 

Plusieurs écoles ont su mobiliser un large cercle de personnes autour de leur programme : membres du personnel, élèves bénévoles, parents, grands-parents, anciens élèves, entreprises ou organismes locaux. 

Recruter au-delà du personnel scolaire nécessite parfois l’utilisation de plusieurs canaux de communication, comme : 

  • des infolettres aux parents; 
  • des publications sur les réseaux sociaux; 
  • des bannières sur le site web de l’école; 
  • des annonces dans les journaux locaux; 
  • des annonces sur le site web de la municipalité. 

Vous cherchez des outils pour vous aider dans votre recrutement?
Utilisez nos affiches et images pour les médias sociaux dans la section « Bénévoles et communauté scolaire » du Coin des écoles!

Faire participer les jeunes à différents niveaux 

Impliquer les jeunes dans le programme de petits déjeuners est bénéfique et constitue une bonne pratique intégrée par plusieurs écoles.  Que ce soit comme bénévoles réguliers ou en les invitant à préparer leur propre déjeuner, ces occasions favorisent le développement de leurs compétences alimentaires et permettent d’adapter les tâches et responsabilités selon leur âge. 

Certains programmes misent sur la rotation de plusieurs brigades d’élèves, alors que d’autres optent pour l’implication de classes spécialisées, d’élèves de cinquième et de sixième année, ou sur des partenariats avec les écoles secondaires à proximité. 

Saviez-vous que nous avons un guide Jeunes bénévoles? Vous y trouverez une panoplie d’outils, comme des exemples de tâches adaptés à l’âge, des certificats de reconnaissance, et bien plus! 

Faire équipe pour mieux répartir les tâches 

Un réseau plus vaste permet de mieux répartir les responsabilités, de réduire la pression sur chaque personne, d’offrir des horaires plus souples et de favoriser l’implication des personnes qui ont une disponibilité limitée. 

Voici quelques idées tirées de vos programmes de petits déjeuners : 

  • Avoir un horaire permettant une rotation des personnes impliquées (l’équipe du lundi, l’équipe du mardi, etc.); 
  • Avoir deux personnes désignées qui s’alternent une semaine sur deux pour faire les achats ou profiter d’un service de livraison; 
  • Intégrer certaines tâches du programme aux tâches des membres de l’équipe-école désirant s’impliquer (ex. : gestion de la commande en ligne une fois par semaine, nettoyage du réfrigérateur une fois par mois); 
  • Avoir un plan B : prévoir des remplaçants en cas d’absence et former plusieurs membres du personnel à des tâches clés pour pouvoir faire face aux imprévus. 

Voici un outil pour vous aider à structurer le partage des responsabilités liées au programme de petits déjeuners.

Sensibiliser la communauté scolaire à l’importance du programme 

Rien de tel qu’une présentation pour mobiliser tout le monde autour d’un projet. C’est ce que plusieurs écoles ont fait en présentant le programme à l’ensemble du personnel et aux parents dès les premières rencontres de la rentrée scolaire. D’autres ont plutôt choisi de faire appel à leur conseil d’établissement et au comité de parents, en leur demandant directement de l’aide, par exemple pour le recrutement de bénévoles. 

Ces stratégies sont une belle occasion de sensibiliser l’ensemble de la communauté scolaire à l’importance du programme dans l’école. Elles renforcent le sentiment d’appartenance et suscitent un engouement qui donne envie de s’impliquer. 

Pour un outil de sensibilisation clé en main, c’est ici: Pourquoi un programme de petits déjeuners?

Faire rayonner le programme au-delà de l’école 

Faire la promotion du programme de petits déjeuners dans la communauté a permis à certains milieux scolaires d’aller chercher d’autres formes de soutien. 

Voici quelques exemples tirés de vos expériences : 

  • Partager des publications dans les journaux locaux ou sur les médias sociaux de la municipalité pour faire connaître le programme; 
  • Organiser un déjeuner communautaire ouvert aux parents et grands-parents ou aux organisations locales; 
  • Solliciter directement des entreprises locales pour du soutien (ex. : épicerie locale pour le don de fruits et légumes moches). 

Ces idées novatrices peuvent renforcer le lien entre la communauté et le programme de petits déjeuners, tout en encourageant la participation de nouvelles personnes et en ouvrant la porte à de nouvelles collaborations. 

Ce sont aussi d’excellentes façons de mettre en lumière tout le travail accompli et de remercier publiquement toutes les personnes impliquées! 

Voici un exemple de lettre de sollicitation de dons.

Merci pour votre générosité dans le partage de vos expériences sur le terrain. C’est grâce à votre implication et à votre capacité à innover au service des enfants que ceux-ci ont accès à un petit déjeuner nutritif dans vos programmes chaque matin! 

Débordantes d’avoine et de pommes, et sucrées au miel, ces barres tendres sont une option nutritive, approuvée par les enfants, qui convient parfaitement aux petits déjeuners à emporter. Faciles à préparer en lots, elles conviennent parfaitement aux programmes alimentaires scolaires très chargés. 

Inspiré de : Barres aux aux pommes et à l’avoine (parfaites pour le petit déjeuner ou les collations)  

Ingrédients  

3 tasses de flocons d’avoine à l’ancienne 

¼ tasse de farine de blé entier 

1 cuillère à soupe de cannelle 

2 cuillères à thé de poudre à pâte 

Pincée de sel 

2 tasses de pommes finement coupées (environ 2 à 3 pommes moyennes) 

¼ tasse de beurre fondu 

½ tasse de lait 

¼ tasse de miel 

2 gros œufs 

1 cuillère à soupe d’extrait de vanille 

 

Directives  

  1. Chauffer le four à 190 °C (375 °F).
  2. Vaporiser un moule de 9 x 13 pouces d’un enduit à cuisson ou le recouvrir de papier sulfurisé. 
  3. Couper les pommes en morceaux fins d’environ ½ pouce x ½ pouce.
  4. Dans un grand bol, mélanger les flocons d’avoine, la farine, la cannelle, la poudre à pâte et le sel. Incorporer les pommes coupées en morceaux.
  5. Dans un bol moyen, faire fondre le beurre. Ajouter le lait, le miel, les œufs et la vanille. Fouetter jusqu’à ce que le tout soit bien mélangé. Incorporer les ingrédients humides aux ingrédients secs et remuer jusqu’à ce que le tout soit bien mélangé.
  6. Verser le mélange dans le plat de cuisson préparé et l’étaler en une couche uniforme. 
  7. Cuire de 20 à 25 minutes ou jusqu’à ce que le mélange soit bien cuit et doré.
  8. Laisser refroidir avant de couper en carrés.

À l’école de la Première Nation de Pictou Landing, le petit déjeuner n’est pas seulement le premier repas de la journée; c’est la base de l’apprentissage, du bien-être et de la fierté culturelle. 

Située dans le comté de Pictou, en Nouvelle-Écosse, la dynamique école soutient pleinement ses élèves, qui profitent de solides programmes d’études livrés dans le respect des traditions mi’kmaq. Depuis son ouverture en 2020, les membres du personnel travaillent avec soin pour offrir un environnement sûr et bienveillant où les attentes élevées, le respect et le rapport à la langue et à la culture sont à l’honneur. 

 

Une communauté engagée 

En entrant dans l’école de la Première Nation de Pictou Landing, vous sentirez toute la chaleur d’une communauté tissée serrée. Ici, les parents, les Aîné(es) et le personnel travaillent dans un but commun : s’assurer que chaque enfant commence sa journée en nourrissant son corps, mais aussi son esprit. 

Grâce à un partenariat avec le Club des petits déjeuners, on sert tous les matins depuis 2023 à l’école le petit déjeuner à quelque 90 enfants. Mais au-delà du bon repas, on donne surtout aux élèves une chance de plus de réussir. 

 

Nourrir l’âme, rendre l’avenir meilleur 

Pour la directrice Haley Bernard, les bénéfices d’un petit déjeuner nutritif vont bien au-delà de la nourriture : 

« On ne saurait trop insister sur les retombées qu’a notre programme de petits déjeuners sur les activités quotidiennes et la réussite scolaire de nos élèves. Le fait de savoir qu’ils et elles peuvent bénéficier d’un petit déjeuner nutritif entretient les sentiments de sécurité et de stabilité nécessaires pour passer une bonne journée à l’école. Quelqu’un qui mange bien a plus de chances de réussir. Manger à sa faim améliore la concentration en classe et donc, les apprentissages. » 

L’école passe maintenant au niveau supérieur, en offrant non seulement les petits déjeuners, mais aussi les dîners, chaque jour. Gruau chaud, fruits frais, crêpes occasionnelles : les petits déjeuners sont même servis toute la journée, dans un menu conçu pour nourrir le corps et l’âme tout à la fois. 

 

Adopter de saines habitudes pour la vie 

Certes, les élèves mangent mieux, mais ils et elles adoptent aussi de bonnes habitudes pour la vie. Le vaste choix d’options santé les encourage à choisir de meilleurs aliments, un élément particulièrement important à une époque où le prix du panier d’épicerie augmente sans cesse. 

Le programme hebdomadaire de frappés aux fruits à l’école – un favori! – est une remarquable initiative devenue possible grâce au soutien du Club et aux partenaires, qu’on remercie. Leur financement permet à l’école d’acheter des fruits et du yogourt frais et congelés, et d’offrir aux enfants une délicieuse et nutritive façon de commencer la journée. 

« Les commentaires des élèves sont extrêmement positifs. L’éventail d’options est très apprécié, tout comme le fait de ne jamais commencer la journée le ventre vide. Sans cette aide, nous n’arriverions pas à donner à nos élèves les repas variés et de qualité qu’ils méritent », estime la directrice. 

L’école de la Première Nation de Pictou Landing est la preuve qu’une communauté qui se rassemble peut réaliser de grandes choses. Grâce à leur engagement, à la culture et à l’envie d’aider son prochain, les bénévoles nourrissent les élèves et leur donnent la chance d’accéder à un avenir plus radieux. La bonne action dépasse le simple repas, car toute l’école en profite aussi pour entretenir un lien profond avec les traditions mi’kmaq, qui renforcent le sens de l’identité et d’appartenance des élèves. 

 

Honorer la culture en purifiant par la fumée 

À l’école de la Première Nation de Pictou Landing, les traditions culturelles jouent un rôle crucial dans les expériences quotidiennes des élèves. L’une de ces traditions est la purification par la fumée, une cérémonie mi’kmaq sacrée utilisée pour purifier l’âme, le corps et l’esprit. La pratique consiste à brûler des plantes médicinales sacrées en laissant la fumée se diffuser vers soi pour favoriser l’énergie positive, le respect et la clarté. 

Ce rituel est pratiqué sur une base volontaire à l’école. Elle a souvent lieu en groupe, lors de cercles de discussion ou pour une cérémonie d’ouverture. Plusieurs élèves connaissent bien le rituel déjà et participent à l’animation de la cérémonie en utilisant une plume d’aigle pour diriger la fumée en guise de bénédiction finale. Cette importante tradition favorise le sentiment d’appartenance, le bien-être et la fierté culturelle, et renforce l’engagement des membres de l’équipe-école à miser sur la réussite scolaire et l’épanouissement spirituel des élèves. 

Un merci tout spécial à Haley Bernard et à tout le personnel de l’école de la Première Nation de Pictou Landing pour l’incroyable travail accompli.

Photos1 Pictou
Pictou Landing School
Photo2 Pictou

Pour vous préparer au long congé de l’été (et aux autres longs congés), voici quelques conseils qui vous aideront à utiliser les ingrédients qu’il vous reste ou à conserver adéquatement vos aliments. 

1.Planifiez 

Trouvez des recettes qui vous permettront d’utiliser les ingrédients que vous avez sous la main. Par exemple, vous pouvez faire des crêpes avec des restes de compote de pommes et d’avoine. S’il vous reste des œufs, faites des sandwichs! 

2. Adaptez les recettes en fonction de ce que vous avez 

Remplacez les fruits ou les légumes proposés dans une recette par ce que vous avez déjà. Vous pouvez faire de même avec d’autres ingrédients, comme la farine et l’huile.  

3. Faites des smoothies, des sauces et des compotes 

Les smoothies, les sauces et les compotes sont des options idéales pour utiliser les fruits non mangés! Congelez les fruits en trop, et lorsque vous en avez assez, incorporez-les dans un smoothie, une sauce ou une compote. 

4. Organisez une journée thématique ou un petit déjeuner festif  

Un petit déjeuner festif vous permettra d’utiliser vos ingrédients tout en essayant de nouvelles idées de recettes et de menus. 

5. Cuisinez en grande quantité et congelez les surplus 

À l’approche de l’été, cuisinez en grande quantité et congelez les surplus. Vous verrez que vos réserves d’aliments frais s’épuiseront peu à peu. 

6. Magasinez intelligemment 

Vers la fin de l’année scolaire, ne commandez que ce dont vous avez besoin. Réduisez les quantités dans les dernières semaines pour éviter les surplus et le gaspillage. 

7. Essayez des menus « touski » 

Écoulez une variété d’aliments en proposant des options souples, du type « créez votre propre repas ». Les parfaits au yogourt, les wraps déjeuners et les stations de rôties constituent une façon amusante de laisser les élèves personnaliser leur petit déjeuner et de réduire le gaspillage. 

8. N’oubliez pas d’utiliser vos coupons d’œufs! 

Vérifiez vos réserves et utilisez vos coupons d’œufs avant l’été. 

 

Pour de nombreux enfants, le petit déjeuner n’est pas seulement le premier repas de la journée, c’est aussi l’annonce d’une bonne journée d’apprentissage, de jeu et d’épanouissement. À l’école publique Killam, en Alberta, le programme de petits déjeuners permet à chaque élève de démarrer sa journée en ayant accès à un repas nutritif. Dans les coulisses de cette initiative importante, on peut compter sur des bénévoles dévoués comme Morgan Cox, dont la passion et l’engagement font une véritable différence dans la vie des élèves.

 

Une approche simple, mais efficace

Depuis son lancement en 2018, le programme de petits déjeuners de l’école publique Killam offre une formule « à emporter », afin que les élèves aient toujours accès à des aliments nutritifs tels que le lait, le pain, le yogourt et les fruits. De temps à autre, grâce au soutien du personnel et au financement qu’apporte le programme, les élèves ont également la possibilité de préparer des muffins ou des smoothies. La préparation des repas devient alors une expérience interactive et stimulante.

Le fait de savoir que chaque élève a accès à ces ressources est incroyablement gratifiant pour Morgan, car cela permet d’éliminer un obstacle majeur à l’apprentissage et au bien-être.

 

De l’inspiration à l’action

Le parcours de Morgan en tant que bénévole a commencé après avoir découvert que certains élèves n’avaient rien à manger le midi. Cette réalité a sonné l’alarme et l’a incitée à agir.

« C’est une source d’inspiration que de voir le personnel et les élèves travailler ensemble. Les élèves sont au premier plan pour constater les effets que leur travail assidu peut avoir sur leur école », explique Morgan.

Le programme est bien plus qu’un simple service alimentaire. En montrant aux élèves que leurs efforts peuvent entraîner des changements considérables, il encourage l’esprit communautaire et le travail d’équipe.

 

Une affaire de famille : travailler ensemble pour faire bouger les choses

Le bénévolat n’est pas l’apanage de Morgan : c’est devenu une affaire de famille. Qu’il s’agisse d’aller chercher des provisions ou de garnir des étagères, les enfants de Morgan participent activement au programme, ce qui leur permet d’être aux premières loges pour l’observer résoudre des problèmes et mettre sa passion au service d’un projet qui profite à leurs pairs.

Cette expérience a non seulement permis aux enfants de Morgan de mieux comprendre ce qu’est le service communautaire, mais elle leur a également inculqué les valeurs que sont la compassion et la responsabilité.

 

L’importance du bénévolat

Lorsqu’on lui a demandé si elle recommanderait de faire du bénévolat dans le cadre d’un programme de petits déjeuners, la réponse de Morgan a été immédiate : Absolument!

« Beaucoup d’enfants n’ont pas accès à un petit déjeuner, et c’est un bon moyen d’avoir un effet positif sur la vie de quelqu’un d’autre. »

C’est un geste simple qui va loin : il fait en sorte qu’aucun enfant ne commence sa journée d’école l’estomac vide et consolide le pouvoir d’une communauté qui est attentive aux besoins de ses membres.

Le parcours de Morgan n’est qu’un exemple parmi tant d’autres qui soulignent l’impact incroyable des programmes de petits déjeuners dans les écoles d’un bout à l’autre du pays. Si vous avez déjà songé à contribuer de façon concrète à votre communauté, pourquoi ne pas vous investir dans le Club des petits déjeuners? Qu’il s’agisse de bénévolat, de dons ou simplement d’efforts de sensibilisation, chaque geste contribue à faire en sorte que tous les enfants aient accès aux aliments dont ils ont besoin pour s’épanouir.

Alicia, coordonnatrice au Club des petits déjeuners, s’est récemment rendue à Winnipeg pour visiter plusieurs écoles de la Division scolaire Louis-Riel qui bénéficient du soutien du Club. Darcy Cormack, surintendante adjointe de la Division, a profité de l’occasion pour l’inviter à faire le tour de la cuisine centrale du Centre René-Deleurme. 

Les écoles de la Division scolaire Louis-Riel reçoivent des aliments préemballés et des repas nutritifs prêts à manger de la part du Centre René-Deleurme et de sa cuisine commerciale centrale. Cette cuisine propose ainsi aux 40 écoles de la Division un vaste menu culturellement diversifié qui répond à la réglementation du Manitoba sur la salubrité des aliments. 

Un ou une préposée de la Division effectue des livraisons tout au long de la semaine. Parallèlement, l’équipe en cuisine prépare une sélection d’aliments diversifiés adaptés aux besoins uniques de chaque école (petits déjeuners, collations ou dîners). En moyenne, on peut compter, dans une semaine, 1 000 sandwichs, 1 000 muffins, 500 tranches de bannique, 500 mets individuels, 500 repas scellés emballés en vrac aux fins de remise en température à l’école, 300 sandwichs déjeuners et des plateaux de légumes pouvant nourrir environ 500 enfants. 

La cuisine centrale ne fait pas qu’améliorer l’alimentation des élèves : elle favorise aussi le développement communautaire. Elle offre aux membres de la communauté des occasions d’acquérir des compétences en cuisine, et donne des expériences d’apprentissage pratique aux élèves du secondaire qui participent à la préparation des repas. 

La saine alimentation est une valeur fondamentale du programme. Les repas sont conformes à la politique de la Division en matière d’alimentation ainsi qu’aux directives provinciales, et les commentaires des élèves sont pris en compte pour améliorer l’expérience. 

La cuisine centrale ne vise pas à remplacer la préparation de repas à l’école, mais plutôt à renforcer l’autonomie des établissements scolaires tout en offrant d’autres options souples et accessibles. Les écoles qui ont un permis à cet effet peuvent continuer de préparer des repas sur place tout en profitant des aliments proposés par la cuisine centrale. Celles équipées d’un four combiné peuvent même opérer une remise en température pour les repas scellés emballés en vrac. 

En centralisant la préparation des aliments, la cuisine centrale assure un soutien alimentaire continu en plus de respecter les besoins uniques et l’autonomie de chaque école. Cette approche permet de gagner du temps, d’accroître l’efficacité des programmes et d’améliorer l’expérience des élèves. 

Alors que l’année scolaire tire à sa fin et que l’été approche, nous vous présentons une dernière recette pour vous inspirer. Les huevos rancheros constituent un repas coloré et protéiné rapide à préparer qui s’adapte facilement en fonction des ingrédients qu’on a sous la main. Composé d’œufs, de salsa et de tortillas chaudes, ce petit déjeuner amusant et goûteux saura plaire aux élèves. 

Ingrédients

  • 4 gros œufs 
  • 4 tortillas de maïs ou de blé entier 
  • 250 ml (1 tasse) de haricots frits maison ou en conserve 
  • 250 ml (1 tasse) de salsa maison ou du commerce 
  • Sel et poivre au goût 
  • Fromage queso fresco ou mozzarella et coriandre pour garnir (facultatif) 

Préparation 

  1. Faire chauffer de l’huile dans une poêle et faire cuire les tortillas à feu doux. Éponger les tortillas avec un chiffon pour en retirer l’excès d’huile et les mettre de côté dans une assiette. 
  1. Faire chauffer les haricots frits dans une casserole et déposer la quantité désirée sur les tortillas. 
  1. Faire cuire les œufs en miroir et les déposer sur les tortillas et les haricots. 
  1. Ajouter la salsa, le fromage queso fresco ou mozzarella et la coriandre fraîche, si désiré. 

Recette inspirée de https://www.mylatinatable.com/best-huevos-rancheros. 

Saviez-vous qu’il existe un programme pour recycler les emballages de fromages Babybel que vous recevez peut-être dans le cadre de votre programme de petits déjeuners? Pour sa part, l’école secondaire communautaire de Pierrefonds, au Québec, a trouvé un moyen ingénieux de réutiliser les enveloppes composées de cire!  

Pour recycler les emballages de fromages Babybel, il suffit de s’inscrire au programme de recyclage gratuit mis en place par TerraCycle et de collecter les emballages à votre école. Tous les renseignements sont disponibles ici : Programme de recyclage gratuit Babybel® · TerraCycle. 

Une autre belle façon d’empêcher que les enveloppes de cire des fromages Babybel se retrouvent aux ordures, c’est de les réutiliser pour en faire des bougies! L’école secondaire communautaire de Pierrefonds nous a récemment envoyé des photos de bougies qui ont été fabriquées par les élèves  avec l’aide des enseignants  à partir d’emballages récupérés par leur programme de petits déjeuners! Cette idée ingénieuse permet à la fois de poser un geste bénéfique pour l’environnement et de fabriquer un joli cadeau pour la fête des Mères ce printemps! 

Cette initiative a été proposée par John – un élève de l’école – et toute l’équipe d’élèves bénévoles s’est empressée à l’appuyer et à participer à cette activité !

Voici les instructions pour la fabrication des bougies, fournies par l’école secondaire communautaire de Pierrefonds. 

Matériel : 

– Enveloppes de cire Babybel (déchirées ou coupées en lanières) 

– Plaque à pâtisserie 

– Récipients vides de bougies à réchaud (en métal) ou moules à bougie 

– Mèches 

– Petite casserole 

– Eau 

– Tasse à mesurer en verre (d’un volume d’une ou deux tasses) 

– Huiles essentielles, pour faire des bougies parfumées (facultatif) 

Note : Vous pouvez ajouter de la cire d’une autre source si vous n’avez pas assez de cire Babybel; nous avons utilisé de la cire de soja. 

Étapes : 

1) Retirer le papier de l’emballage de cire Babybel. 

2) Placer les récipients vides de bougies à réchaud sur une plaque à pâtisserie pour éviter que la cire ne s’égoutte sur la table. 

3) Placer les mèches dans le centre des récipients vides. 

4) Faire bouillir une petite quantité d’eau dans la petite casserole. Placer la tasse graduée à l’intérieur, en veillant à ce qu’elle ne touche pas directement à la casserole. 

5) Ajouter 1 tasse de cire (250 ml) dans la tasse graduée. 

6) Remuer jusqu’à ce que la cire devienne liquide. 

7) Pour parfumer les bougies, ajouter 4 gouttes d’huiles essentielles au mélange (facultatif). 

8) Continuer à remuer. 

9) Verser soigneusement la cire liquide dans les récipients vides, en veillant à ne pas couvrir entièrement la mèche (et en faisant attention de ne pas vous brûler les doigts). 

10) Laisser refroidir pendant 24 heures. 

Vous avez d’autres idées pour rendre les programmes de petits déjeuners plus verts aux quatre coins du pays? N’hésitez pas à les partager avec nous à temoignages@clubdejeuner.org 

À l’école autochtone Waabgon Gamig, située sur l’île Georgina, en Ontario, le programme de petits déjeuners va bien au-delà des repas : le travail collaboratif porté par le personnel rassemble les élèves pour qu’ils puissent apprendre, grandir et tisser des liens. Chaque matin, les membres du personnel donnent de leur temps pour préparer et servir le petit déjeuner, créant ainsi une expérience éducative concrète pour toute la communauté scolaire. 

Grâce à son engagement, le personnel conçoit des occasions d’apprentissage fondamentales pour les élèves : mesurer les ingrédients consolide les compétences en mathématiques, lire les recettes et les étiquettes renforce la littératie, et discuter de choix alimentaires sensibilise les élèves à la nutrition. Le personnel va même jusqu’à enseigner des concepts de durabilité et à parler du parcours que suivent les aliments de la terre à l’assiette pour encourager les élèves à cultiver des aliments dans le jardin et la serre de l’école. 

Plusieurs programmes de petits déjeuners au Canada dépendent de l’engagement des membres du personnel scolaire, qui se retroussent alors les manches pour faire du petit déjeuner une expérience enrichissante. Partager un repas chaque matin renforce l’esprit d’équipe, nourrit le sentiment d’appartenance et permet de bien commencer la journée. Le programme de l’école Waabgon Gamig montre combien l’engagement du personnel dans les programmes de petits déjeuners peut être un moteur d’apprentissage, de développement et de cohésion au sein de la communauté scolaire. 

La recette originale nous provient de l’école communautaire Ruth Betts, à Flin Flon, au Manitoba. Elle a été adaptée par notre Comité nutrition.

 

Ingrédients

560 ml (2 ¼ tasses) de flocons d’avoine à cuisson rapide

7,5 ml (½ c. à soupe) de poudre à pâte

125 ml (½ tasse) de cassonade

15 ml (1 c. à soupe) de cannelle moulue

250 ml (1 tasse) de quinoa (cuit dans 500 ml / 2 tasses d’eau)*

350 ml (1 ½ tasse) de bleuets congelés

175 ml (¾ tasse) de framboises congelées

175 ml (¾ tasse) de fraises congelées

625 ml (2 ½ tasses) de lait ou boisson végétale

3 œufs (ou 3 œufs de chia**)

125 ml (½ tasse) de compote de pommes non sucrée

60 ml (¼ tasse) de sirop d’érable

 

Préparation

  1. Préchauffer le four à 170 °C (350 °F).
  2. Dans un grand bol, mélanger les flocons d’avoine, la poudre à pâte, la cassonade et la cannelle.
  3. Faire un trou au centre, ajouter le quinoa cuit, les fruits, le lait, les œufs, la compote et le sirop, et bien mélanger le tout.
  4. Verser la préparation dans un moule de 23 cm x 33 cm (9 po x 13 po) allant au four.
  5. Cuire pendant 45 à 60 minutes.

* Cuisson du quinoa : Mélanger 250 ml (1 tasse) de quinoa et 500 ml (2 tasses) d’eau dans une casserole. Porter à ébullition à feu moyen-vif, puis réduire le feu et laisser mijoter à couvert pendant 15 minutes, jusqu’à ce que l’eau soit absorbée. Le quinoa peut être préparé le jour précédent et conservé au réfrigérateur.

** Préparation des œufs de chia : Pour chaque œuf de chia, mélanger 15 ml (1 c. à soupe) de graines de chia et 45 ml (3 c. à soupe) d’eau dans un bol. Laisser reposer pendant 10 minutes, jusqu’à ce que le mélange devienne gélatineux. Pour cette recette, tripler les quantités pour faire l’équivalent de 3 œufs.